Carrière à chaux & musée


L’ancienne carrière, rebaptisée La Mélangeuse est située au niveau de la gare ferroviaire de Villeneuve d’Aveyron. Cet ensemble industriel de huit hectares est porteur d’une mémoire rurale liée à l'extraction calcaire (chaux grasse et castine) et qui a permis de fertiliser des milliers d’hectares de culture. 
Les fours à chaux, les plus grands du territoire, son ancienne bluterie font partie d’un complexe de 2000m2 de bâtiments. Ces derniers recèlent des facéties anecdotiques. Un témoignage écrit nous conte comment lors de certaines transactions, de généreux paniers, garnis de bouteilles de vin étaient gage de considération pour les ouvriers. On entend encore l’avertissement : “Gare à la mine !” crié en amont et en aval de la gare informant les habitants du dynamitage imminent et où,  parfois les toitures faisaient les frais des retombées de pierres. De la pierre à la poudre, de l'extraction au brûlage, de la mise en sacs au transport par rail. Tout en desservant le Cantal et le Ségala, la production était acheminée en direction de Paris et d’autres régions en France jusque dans les années 1980.

Le micro musée des fours à chaux réouvre au printemps.

Il a été inauguré le 23 juin 2024 à l'occasion des journées de patrimoine de pays le 23 juin 2024 avec une rando spectacles (danse/théâtre/musique) avec les artistes Rebiscla et la cie Empartance. 

👉👉 Nous sommes à la recherche d'archives datant de l'époque de l'exploitation de la carrière : témoignages, photographies, factures, articles de journaux, actes notariés, objets, toutes infos concernant la vie des travailleurs sur la carrière, les techniques utilisées, etc.

 



L'ancienne carrière à chaux de Villeneuve
Aux pieds de ses 800 mètres de falaises se cache maintenant un écrin de verdure, synonyme de déprise et de retour à la friche des espaces anthropiques. Le site de l’ancienne carrière est reconquise par la faune et la flore sauvage. Ce site industriel réhabilité, constitue aujourd'hui un patrimoine intégré à l'environnement dans une notion de féralité ; l’état de ce qui retourne à l’état sauvage après avoir été domestiqué.

Géolocalisation >>> ici

 

Les bâtiments, en plus ou moins bon état, nécessitent un peu de travail pour être utilisables et habitables... Ils sont principalement répartis de part et d'autres de la route. La majorité d'entre-eux surplombent la route, autour d'une esplanade reliées par un chemin forestier à la plus ancienne falaise d'exploitation. Les autres falaises se trouvent un niveau au-dessus. On dénombre 2 hangars, 2 ateliers dont l'ancienne forge, l'ancienne grange en pierres, une petite maison, un préau, l'ancienne maison du contre-maître, 5 fours anciens et l'ancienne bluterie. 


Et aujourd’hui au XXIe siècle ? La Mélangeuse offre à cette campagne Aveyronnaise, à ce village classé Grand Site Occitanie, un lieu intermédiaire et créateur de fabrique des possibles. A l’âge de l'écologie, du tourisme vert et de l’économie sociale et solidaire, des femmes et des hommes “d’aicí” (et d’ailleurs) souhaitent réhabiliter et réaffecter ces falaises, ces fours et les autres bâtiments pour que ce site joue à nouveau son rôle d’essor - culturel -  cette fois.




Nos projets de territoire et nos questionnements

Préserver le patrimoine historique et naturel permet d'être en résonance avec les questions et les aspirations de nos sociétés modernes ; de l'usine d'hier vers la fabrique du monde de demain.
Actuellement lieu ressource modeste et rudimentaire, nous y trouvons néanmoins cuisine collective, petits hébergements, salle pédagogique, atelier de bricolage, ludothèque, bibliothèque, magasin de gratuité… La transition écologique et humaine sont au centre des activités associatives. Les modes d’action trouvent leur voie par l’expérimentation, un laboratoire des possibles à l’écoute des besoins d’un territoire.
L'objectif, demain, est d’améliorer le confort des bâtiments afin de proposer ce tiers-lieux à la population comme un espace d’accueil convivial, un lieu de travail porteur d’une histoire commune. Car, dans ce coin de terre Aveyronnaises, rural et isolé, ce pays reste un des plus pauvres du département.

   
 
Au regard de la situation socio-économique et culturelle du territoire Rouergat, les membres de l’association La Barrejaire souhaitent continuer à valoriser ce patrimoine industriel d’un point de vue historique mais également par le développement d’un pôle économique lié à la création d’emploi. Ainsi nous sommes preneur.euse.s de tous soutiens qu’il soit informatif, financier, humain. 
Des soutiens humains ; majoritairement bénévoles, et financiers ; via des dons, des fonds privés ou publics permettent une partie du développement des activités de l’association.
Par exemple, grâce à des fonds, pour réaliser des travaux de sécurisation et de rénovation écologique, les fours à chaux seront remis en valeur. Ils seront aménagés avec une petite scénographie, des panneaux pédagogiques et des témoignages audios d’anciens habitant.e.s ou ouvrier.e.s de l’usine. Un parcours de randonnée touristique est aussi envisagé au départ du village. La bluterie deviendra une salle pédagogique isolée afin d’accueillir des activités tout au long de l’année.      

  Nous avons créé la gazette de la carrière à chaux
disponible au musée ou sous le préau de la mélangeuse pour 1.80€.


Découvrez le récit d'un ancien employé des fours à chaux 

Nous avons eu l’immense bonheur de recevoir le manuscrit de Charles Davet, qui vivait juste à côté de la carrière à chaux durant son activité et qui y a lui-même travaillé. Nous vous laissons découvrir son texte, riche en détails sur le fonctionnement et l'histoire de l'exploitation...

bonne écoute!

   

Quelques vues d'ensemble hivernales de la carrière :